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Au 1er trimestre de 2020 les postes vacants atteignaient un sommet - Regard sur la Capitale-Nationale et la Chaudière-Appalaches

Le nombre de postes vacants dans les régions de la Capitale-Nationale (CN) et de la Chaudière-Appalaches (CA) a atteint, respectivement, 12 545 et 7 095 au 1er trimestre de 2020, un niveau record pour cette période de l’année.

Faits saillants

  1. Au 1er trimestre de 2020, Statistique Canada a dénombré 12 545 postes vacants dans la région de la Capitale-Nationale (CN) et 7 095 en Chaudière-Appalaches (CA), un record pour cette période de l’année.
  2. En comparaison au 1er trimestre de 2019, on constate une augmentation des postes vacants de 5,7 % dans les deux régions administratives.
  3. Les besoins en main-d’oeuvre des entreprises des deux régions se sont accentués, les taux de postes vacants atteignant 3,6 % (CN) et 3,9 % (CA) au premier trimestre de 2020. Pour les deux régions, il s’agit d’un sommet pour cette période de l’année et leurs taux demeurent supérieurs à ceux observés dans l’ensemble du Québec et du Canada.
  4. Les travailleurs en « vente et services », de la « santé » et des « métiers, transport et machinerie » sont parmi les plus en demande.
  5. En moyenne, le salaire offert pour les postes vacants était de 20,40 $/h dans la CN et de 18,80 $/h en CA. Ces taux horaires sont inférieurs à ceux offerts à l’échelle du Québec (21,30 $) et du Canada (22,60 $).


En graphiques



Commentaires

Les estimations de l’Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS) de Statistique Canada du 1er trimestre de 2020 témoignent de la situation qui prévalait sur le marché du travail à la veille de la pandémie. Rappelons que la région vivait le plein emploi à cette période. 

Nombre de postes vacants

Le nombre de postes vacants dans les régions de la Capitale-Nationale (CN) et de la Chaudière-Appalaches (CA) a atteint, respectivement, 12 545 et 7 095 au 1er trimestre de 2020, un niveau record pour cette période de l’année. Par rapport au trimestre correspondant à l’année précédente, on constate une augmentation des postes vacants de 5,7 % dans chacune des régions. 

Taux de postes vacants

Les taux de postes vacants ont atteint des niveaux de 3,6 % dans la CN et de 3,9 % en CA au premier trimestre de 2020. Pour les deux régions, il s’agit d’un sommet pour cette période de l’année et leurs taux demeurent supérieurs à ceux observés dans l’ensemble du Québec et du Canada. Les taux de postes vacants étaient respectivement de 3,4 % pour le Québec et de 3,1 % au Canada.

Salaires offerts

En moyenne, le salaire offert pour les postes vacants était de 20,40 $/h dans la CN et de 18,80 $/h en CA au premier trimestre de 2020. Comparativement à la même période en 2019, ils ont connu une croissance respective de 2,8 % et de 2,5 %. La croissance des salaires offerts fut inférieure à celles enregistrées au Québec (+3,6 %) et au Canada (+3,7 %). Les taux horaires dans la CN et la CA demeurent moindres que ceux offerts à l’échelle de la province (21,30 $) et du pays (22,60 $).

Professions en demande

Les catégories professionnelles de la « vente et services », de la « santé » et des « métiers, transport et machinerie » figurent parmi les plus en demande. Notez que les données par profession sont à titre indicatif et doivent être considérées avec prudence étant donné la taille de l’échantillon. 

Capitale-Nationale (12 545 postes)

  • Serveurs au comptoir et aides de cuisine (1 075)
  • Professionnels en informatique (750)
  • Personnel de soutien des services de santé (680)
  • Les vendeurs – commerce de détail (645)

Chaudière-Appalaches (7 095 postes)

  • Manœuvres dans la transformation, fabrication, etc. (550)
  • Personnel des métiers d'usinage du métal (375)  
  • Autre personnel de montage (300)
  • Les vendeurs – commerce de détail (275)

La rareté de la main-d’œuvre a marqué, de façon croissante, le marché du travail des régions de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches au cours des dernières années. Pour l’instant, les estimations disponibles de l’EPVS ne permettent pas encore de mesurer les effets de la pandémie sur les postes vacants. Néanmoins, les données de l’emploi du mois de novembre semblent indiquer que le marché du travail demeure serré d’un point de vue historique.

Joyeuses fêtes!


Note aux lecteurs

  1. Le taux de postes vacants est le nombre de postes vacants exprimé en pourcentage de la demande de travail, c'est-à-dire l'ensemble des postes occupés et des postes vacants.
  2. Les données de l'EPVS ne sont pas désaisonnalisées. Une certaine prudence est donc de mise dans l'interprétation des comparaisons d'un trimestre à l'autre, puisque celles-ci pourraient rendre compte de mouvements saisonniers.
  3. La population cible de l'enquête comprend tous les emplacements commerciaux au Canada, à l'exclusion de ceux dont l'activité principale relève des secteurs des organismes religieux et des ménages privés. Les administrations publiques fédérales, provinciales et territoriales sont également exclues de l'enquête.
  4. Pour en savoir plus sur les groupes intermédiaires de la Classification nationale des professions [CNP]  présentés-ci dessus, veuillez consulter le site web du Gouvernement du Canada.


Émile Émond
Économiste
Québec International

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