Sommaire
Selon les estimations du Conference Board du Canada (CBoC), le produit intérieur brut (PIB) réel de la région métropolitaine de recensement (RMR) a atteint, en 2022, 40,1 G$ canadiens, soit une croissance de 1,5 %. Cette croissance est moindre que celle projetée par le CBoC l’an dernier. La surestimation du CBoC a été notamment causée par une recrudescence de l’inflation en 2022 et, à ce sujet, la région n’est pas la seule à avoir écopé puisque l’inflation a affecté l’ensemble du pays. Cependant, la croissance régionale de 1,5 % se rapproche de la moyenne régionale entre 2010 et 2019.
En ce qui concerne le niveau de vie et de productivité, la région reste toujours à la traîne par rapport aux principales RMR canadiennes. Après une année difficile partout au Canada, elle se retrouve en dernière position avec un niveau de vie s’élevant à 47 088 $ et un PIB par emploi de 91 149 $.
En 2023, l’inflation et l’incertitude économique sur la scène internationale causées, notamment par la guerre en Ukraine, les sanctions qui en ont résulté pour la Russie, l’important ralentissement de l’économie en Chine, les relations tendues en Asie, les pressions inflationnistes et les fortes hausses de taux d’intérêt resteront d’actualité ce qui affectera probablement la croissance. Elle devrait être modérée selon les différents prévisionnistes pour la région (+0,4 %), la province (+0,2 %) et le pays (+0,7 %). De plus, elle sera tributaire de la hausse de la productivité au courant de la prochaine année.
Faits saillants
Conclusion
En mai 2022, le Conference Board du Canada s’attendait à voir la croissance économique continuer avec 3,4 % d’augmentation dans la RMR de Québec, 3 % dans l’ensemble du Québec et 4,1 % au Canada. Dans les faits, l’accroissement du PIB fut plus modéré en 2022. Cela s’explique par la conjoncture économique incertaine et la hausse de l’inflation.
Le niveau de vie et la productivité sont intimement liés. Bien que les indicateurs disponibles soient imparfaits, ils nous rappellent que la RMR et l’ensemble du Québec accusent un retard par rapport au reste du Canada dans les deux cas. L’évolution des deux concepts est d’autant plus critique considérant qu’à long terme la croissance de la région dépendra de la productivité afin de faire face au vieillissement démographique.
En se numérisant et en réorganisant le travail, les entreprises deviendront plus efficaces et donc plus compétitives. Bien que l’immigration puisse pallier en partie à la rareté de main-d'œuvre, elle ne comblera pas à elle seule la problématique. Des gains de productivité seront alors nécessaires afin de soutenir la croissance des prochaines années.
