Faits saillants
- En avril, le nombre de personnes en emploi de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec a reculé de 1 400 (-0,3 %) par rapport au mois de mars.
- Avec 424 800 personnes en emploi au mois d’avril 2021, Québec dénombrait 97,7 % des emplois qu’elle comptait avant la COVID-19 (février 2020).
- La région détient toujours le plus faible taux de chômage parmi les plus grandes RMR canadiennes même s’il a légèrement augmenté, passant de 4,9 à 5 % au mois d’avril.
- Les données comparables pour le Québec indiquent que le nombre d'emplois a crû de 41 800 en avril par rapport au mois précédent. Ainsi, le Québec a retrouvé 97,4 % du niveau d’emploi prépandémique.
En graphiques
Commentaires
Les données du mois d’avril de l’Enquête sur la population active (EPA) présentent la situation sur le marché du travail au cours de la semaine du 11 au 17 avril 2021. Ces données sont les premières à considérer le durcissement des restrictions de la santé publique dans la région. Les mesures spéciales d’urgence en vigueur à partir du 1er avril ont, entre autres, entraîné le devancement du couvre-feu à 20 h, la fermeture des écoles et des commerces non essentiels y compris des cinémas, des salles de spectacle, des musées ainsi que des salles à manger. Notons que le resserrement des mesures varie d’une région à l’autre.
4E RECUL DE L’EMPLOI
Selon L’EPA, le nombre de personnes en emploi était de 424 800 dans la RMR de Québec au mois d’avril, soit 1 400 de moins que le mois précédent (-0,3 %). Ce résultat s’inscrit comme un 4e recul mensuel consécutif pour la région. Le nombre d’emplois au mois d’avril 2021 représente 97,7 % des emplois qu’il y avait avant la crise, soit un retard de 9 900 emplois (-2,3 %) par rapport au mois de février 2020. Ce retard est plus important que celui observé à Montréal (-1,5 %), mais moins que celui pour l’ensemble du Québec (-2,6 %) au cours de la même période. Rappelons qu’en décembre dernier, le nombre d’emplois à Québec avait surpassé le niveau prépandémique et n’a cessé de diminuer depuis.
LE TAUX DE CHÔMAGE DEMEURE FAIBLE
Il y avait 22 400 chômeurs à Québec au mois d’avril, près de 400 de plus qu’en mars dernier. Si l’on compare au niveau d’avant la pandémie (février 2020), la région dénombre 3 700 chômeurs supplémentaires (+19,8 %). Cette augmentation est nettement inférieure à celles enregistrées pour la même période à Montréal (+43,4 %) et au Québec (+ 30,3 %). Bien que les chômeurs soient plus nombreux dans la région qu’avant la crise, leur nombre a rapidement diminué après le pic de la première vague (juin). Notons qu’entre les mois de février 2015 et 2020 dans la région, le nombre de chômeurs mensuels moyen était de près de 18 700.
Bien qu’il ait augmenté à 5 % au mois d’avril 2021, la région détient toujours le plus faible taux de chômage parmi les principales régions canadiennes. Il était de 4,9 % en mars. Ainsi, la RMR de Québec se maintient à un taux de 5 % ou moins pour un septième mois consécutif, une situation comparable aux conditions du marché du travail serré d’avant la crise. Soulignons que le taux de chômage mensuel moyen était de 4,1 % entre février 2015 et février 2020.
LA PARTICIPATION AU MARCHÉ DU TRAVAIL
En avril, Statistique Canada estimait qu’il y avait 447 200 personnes actives sur le marché du travail dans la région. Comparativement au mois de mars, il s’agit d’une diminution de 1 000 personnes. Quant au nombre qui prévalait avant la pandémie (février 2020), on enregistre un manque à gagner de 6 200 personnes actives. Concernant les taux d’activité et d’emploi de la région, ils se sont respectivement établis à 65,1 % (-0,1 point de pourcentage) et 61,8 % (-0,2 point de pourcentage) au mois d’avril. Malgré, une tendance à la baisse qui s’observe dans les derniers mois, ceux-ci demeurent parmi les plus élevés au Québec.
Mise en garde
Les données disponibles pour la région métropolitaine de recensement de Québec subissent un traitement statistique particulier (moyenne mobile trois mois) en raison du petit échantillon, ce qui a pour effet d’atténuer les fortes fluctuations des données. Ainsi, les données recueillies en février et en mars influent sur l’estimation publiée pour le mois d’avril. Veuillez noter également que nous utilisons des données comparables pour la province de Québec et les autres régions métropolitaines dans ce document. Pour en savoir plus, consultez : quelques rappels concernant les moyennes mobiles - ISQ.
Émile Émond
Économiste
Québec International