L'investissement
L’investissement représente l’un des leviers de la croissance économique. Au-delà des sommes investies, il est intéressant de mesurer avec quelle intensité les entreprises et les gouvernements maintiennent, augmentent ou revisitent leurs capacités de production. Dans cette section, l’analyse de l’investissement se présentera sous différents angles et essentiellement deux aspects: le non résidentiel et le résidentiel. D’ailleurs, il faut comprendre que le terme « investissement » concerne exclusivement les dépenses réalisées sur des actifs tangibles ce qui exclut donc les immobilisations financières, et ce, en raison de la disponibilité des données.
L’investissement non résidentiel
En 2018, l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) estimait que les dépenses en immobilisation non résidentielles s’élevaient à 3,5 G$. Ce montant a enregistré une troisième hausse annuelle avec 3,1 % de plus qu’en 2017. Cette croissance modérée, en comparaison avec celles des autres villes de la province, succède à deux années où la région avait fait figure de proue au Québec.
L’investissement résidentiel
En 2018, Statistique Canada estimait que le secteur résidentiel a généré des investissements de l’ordre de 2,2 G$, soit une augmentation de 10,6 % par rapport à l’année précédente. Il s’agit d’un sommet inégalé dans la région depuis 2015, à savoir depuis le début de la série de données4 et l’une des croissances les plus prononcées dans l’est du pays derrière Montréal. Comme dans le reste du Canada, la hausse annuelle des investissements dans les constructions multifamiliales (+26,9 %) a effacé le recul observé dans les résidences unifamiliales (-8,0 %).
Le pouvoir d'achat et la consommation
Avec près de 45 000 $ en 2018, la RMR de Québec a connu une croissance modérée de 2,6 % du salaire moyen. Cette augmentation qui a été soutenue par la grande majorité des secteurs professionnels, surpasse le taux de croissance de l’inflation. L’indice des prix à la consommation (IPC) a en effet atteint 1,5 % en 2018. Bien que cette croissance soit la plus élevée des cinq dernières années dans la RMR, elle demeure tout de même modérée et en dessous des niveaux du Québec et du Canada. Par conséquent, le pouvoir d’achat des habitants de Québec s’est amélioré et cela d’autant plus que la RMR continue de se démarquer par son niveau de revenu disponible qui se situe à 32 541 $, un sommet au Québec. Au chapitre de la consommation – une composante importante de la croissance économique – la valeur des ventes au détail a atteint 15,7 G$ en 2018. Le nombre de faillites est en baisse aussi bien pour les particuliers (1 973 cas) que pour les entreprises (177 cas), soit des baisses respectives de 7 % et 8,3 % par rapport à 2017.