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L'emploi a peu fluctué au mois de juin dans la RMR de Québec

En juin 2021, Statistique Canada estimait qu’il y avait 421 500 personnes en emploi dans la RMR de Québec, soit 600 de moins qu’en mai (-0,1 %). Le niveau d’emploi au mois de juin se situe à 97 % du niveau qui prévalait tout juste avant la pandémie (février 2020).

Faits saillants

  1. En juin 2021, l’emploi dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec a peu fluctué (-0,1 %) par rapport au mois précédent pour atteindre 421 500 personnes en emploi.
  2. Statistique Canada estimait qu’il y avait 444 000 personnes actives sur le marché du travail au mois de juin. Par rapport au niveau prépandémique (février 2020), cela représente un manque à gagner de 9 400 personnes actives (-2,1 %).
  3. La région détient le plus faible taux de chômage parmi les principales RMR canadiennes alors qu’il a légèrement cru à 5,1 % en juin.
  4. Les données comparables pour le Québec indiquent que le nombre d'emplois a augmenté de 17 000 emplois en juin 2021. Ainsi, le taux de chômage québécois s’est maintenu à 6,5 %.


En graphiques



Commentaires

Les données du mois de juin de l’Enquête sur la population active (EPA) présentent la situation sur le marché du travail au cours de la semaine du 13 au 19 juin 2021. Par rapport aux données du mois de mai, celles de juin reflètent, entre autres, l’assouplissement des mesures de santé publique dans la région à compter du 28 mai. Parmi les modifications apportées aux mesures, il y a eu : le retrait du couvre-feu, l’ouverture limitée des restaurants, la levée des interdictions de déplacements et l’allègement des règles pour certaines salles intérieures. Gardons en tête que les mesures sanitaires lors de la semaine de référence variaient d’une région à l’autre.

L'emploi a très peu fluctué au mois de juin

En juin 2021, Statistique Canada estimait qu’il y avait 421 500 personnes en emploi dans la RMR de Québec, soit 600 de moins qu’en mai (-0,1 %). Le niveau d’emploi au mois de juin se situe à 97 % du niveau qui prévalait tout juste avant la pandémie (février 2020). Ce retard est le deuxième plus important dans les principales régions canadiennes tout juste devant Toronto (95,1 % du niveau prédandémique).

La participation au marché du travail stable

Le nombre de personnes actives sur le marché du travail, c'est-à-dire qui étaient soit en emploi ou au chômage, a légèrement augmenté de 200 personnes au mois de juin pour atteindre 444 000. Or, la région enregistre un manque à gagner de 9 400 personnes actives (-2,1 %), comparativement au niveau prépandémique (février 2020). Les taux d’activité et d’emploi sont demeurés relativement stables entre le mois de mai et de juin 2021; ils ont atteint respectivement 64,6 % et 61,3 %. La pandémie et les mesures qui l’ont accompagnée semblent avoir influencé négativement la participation au marché du travail dans la région. Rappelons qu'entre le mois de février 2016 et 2020, le taux d’activité mensuel moyen dans la région était de 68,3 % alors que le taux d’emploi était de 65,6 %.

La région détient toujours le plus faible taux de chômage 

Le taux de chômage a augmenté en juin et il s’est établi à 5,1 %. Cette situation s’explique par la hausse de la population active supérieure à celle de l’emploi. Néanmoins, la région détient toujours le plus faible taux parmi les principales régions métropolitaines au pays. Le taux de chômage est de loin inférieur au sommet de 12 % inscrit lors de la première vague (juin 2020), mais demeure légèrement plus élevé que le taux de 4,1 % qui prévalait avant la COVID-19 (février 2020).

Dans la région métropolitaine, il y avait, en juin, 22 500 chômeurs, soit le nombre de personnes à la recherche d’un emploi ou temporairement mises à pied. Par rapport au mois précédent, il s’agit d’une légère augmentation de 800 chômeurs. En comparaison à la situation d’avant la pandémie (février 2020), la région compte 3 800 chômeurs de plus (+20,3 %). Cet écart demeure bien en deçà de celui enregistré pour la même période à Montréal (+45,9 %) et au Québec (+30,9 %).


Mise en garde

Les données disponibles pour la région métropolitaine de recensement de Québec subissent un traitement statistique particulier (moyenne mobile trois mois) en raison du petit échantillon, ce qui a pour effet d’atténuer les fortes fluctuations des données. Ainsi, les données recueillies en avril et en mai influent sur l’estimation publiée pour le mois de juin. Veuillez noter également que nous utilisons des données comparables pour la province de Québec et les autres régions métropolitaines dans ce document. Pour en savoir plus, consultez : quelques rappels concernant les moyennes mobiles - ISQ.



Émile Émond
Économiste
Québec International

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