Faits saillants
- Le taux de chômage de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec est demeuré stable à 4,1 % au mois de février.
- Statistique Canada dénombre 438 300 personnes en emploi dans la région, soit 3 000 de moins que le mois précédent (-0,7 %), la seule diminution recensée parmi les RMR du Québec.
- L’évolution de la population active a dicté celle de l’emploi, alors que la région enregistre une baisse de 3 400 individus en février à ce chapitre.
- Au Québec, les données révèlent que le nombre de personnes en emploi a augmenté, affichant 20 000 emplois en plus entre les mois de janvier et de février. Quant au taux de chômage, il a reculé à 4,9 %.
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Statistique Canada estime, dans son Enquête sur la population active (EPA), que le taux de chômage est demeuré stable à 4,1 % au mois de février 2020. Ainsi, la région détient toujours le plus faible taux parmi les principales RMR canadiennes, tout juste devant celle d’Ottawa (4,3 %). Pour la même période, le nombre de personnes en emploi a reculé de 3 000 (-0,7 %), un cas propre à la région par rapport à l’ensemble du Québec. Notons également que le nombre de chômeurs a, lui aussi, reculé entre les mois de janvier et février (-400). Cette situation s’explique par la diminution de la population active qui a enregistré un recul de 3 400 personnes. À cet effet, le taux d’activité, soit la proportion des personnes en âge de travailler active sur le marché du travail, a légèrement régressé en février. Soulignons qu’à 66,3 %, celui-ci est le plus faible parmi les huit principales RMR canadiennes. Quant au taux d’emploi, la proportion de personnes disposant d’un travail, il a fléchi à 63,5 % sur la même période.
Les données du mois de février font écho au contexte de rareté de main-d’œuvre qui sévit dans la région, comme en témoignent le faible taux de chômage et la variation de population active. Rappelons qu’en comparaison avec le mois de février 2019, le nombre d’emplois a diminué de 17 100 tandis que le nombre de chômeurs a très peu augmenté (+1 200). Les secteurs des services aux entreprises et ceux d’hébergement et de restauration sont les plus touchés par cette baisse. Simultanément, le taux d’activité des travailleurs expérimentés (55 ans et plus) s’est significativement affaibli dans la RMR de Québec. Or, celui-ci est, depuis plusieurs années, inférieur par rapport aux autres RMR canadiennes. Au même moment, le taux d’activité des travailleurs dans la fleur de l’âge (25 à 54 ans) a peu fluctué depuis un an alors que celui des plus jeunes (15 à 24 ans) s’est accru de manière éloquente.
Émile Émond
Économiste
Québec International
