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La pandémie a engendré des variations inédites sur le marché du travail. Dans les douze mois suivant son éclatement, la crise a légué dans la région un bilan caractérisé par les perturbations, mais aussi par une forte reprise de tous les indicateurs. Du moins, c’est ce que l’on observait dans notre analyse, Douze mois plus tard, le marché du travail se resserre à nouveau dans la RMR de Québec, publiée en mars dernier. Or, au printemps 2021, la crise sanitaire et les efforts pour l’endiguer ont ralenti le redressement du marché du travail, minant la tenue de l’emploi dans la région.
D’une part, ce document dresse le portrait de la situation sur le marché du travail une année et demie plus tard. On constate, entre autres, une reprise de l’emploi et son retour au seuil enregistré avant la COVID-19 au gré du relâchement des restrictions sanitaires. De plus, on remarque que la participation au marché a rattrapé les pertes enregistrées ce printemps.
D’autre part, ce document fait le point sur l’enjeu de rareté de main-d’oeuvre dans ce contexte de grande instabilité. Or, 18 mois après le début de la crise, la pandémie n’a pas enrayé les difficultés de recrutement vécues dans la région, et ce, même parmi les secteurs les plus durement touchés. À cet effet, certaines tendances qui soutiennent la rareté de main-d’oeuvre sur le marché du travail comme la divergence entre la demande et l’offre de travail pour certains postes ainsi que le vieillissement de la population sont toujours d’actualité.
Perspectives
La pandémie n’a pas enrayé la problématique de rareté de main-d’oeuvre vécue par les entreprises. En fait, plusieurs craignent qu’elle s’accentue ou qu’elle limite la croissance de l’emploi une fois la crise derrière nous. Cette situation est palpable dans la région, alors que le sondage Conjoncture 2021 réalisé par Québec International et la Chambre de commerce et d’industrie de Québec en collaboration avec Léger révélait que le recrutement et la rétention de la main-d’oeuvre étaient les principales inquiétudes des dirigeants en 2021, soit 38 % des répondants. Par ailleurs, les données montrent que le nombre de postes vacants a poursuivi son augmentation malgré la pandémie et qu’il est ardu de trouver la main-d’oeuvre nécessaire pour les postes peu qualifiés.
Le vieillissement de la population continuera de dicter le resserrement du marché du travail et ce phénomène ne saurait être renversé. Toutefois, ses répercussions peuvent être atténuées, notamment avec le maintien en emploi des travailleurs les plus âgés et l’inclusion d’autres segments de la population sous-représentés ainsi que par le biais de l’immigration. De plus, l’amélioration de la productivité par la formation et l’automatisation devront se poursuivre afin de pallier la réduction de la force de travail et de préserver le niveau de vie dans la région.
