Faits saillants
- Dans son Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS), Statistique Canada dénombre 16 255 postes vacants dans la Capitale-Nationale (CN) et 7 955 en Chaudière-Appalaches (CA) au deuxième trimestre 2019.
- Par rapport à la même période l’an dernier, le nombre de postes vacants a crû dans les deux régions, soit des augmentations de 3 395 postes dans la CN et 1 565 postes en CA.
- Le taux de postes vacants dans les deux régions a également augmenté sur une année. Ce qui signifie que le nombre de postes non comblés gagne en importance relativement aux besoins du marché du travail.
- La moyenne du salaire horaire offert par les employeurs pour les postes vacants a atteint 19 $ dans la région de la CN et 18,45 $ dans celle de la CA.
Commentaires
Selon Statistique Canada, le nombre de postes vacants dans les régions de la Capitale-Nationale (CN) et de la Chaudière-Appalaches (CA) marque un sommet à la mi-année. Cette situation s’explique par la bonne tenue du marché de l’emploi combinée à une rareté de la main-d’œuvre disponible dans les deux régions. À ce propos, les taux de postes vacants observés ont dépassé les records précédemment établis, pour le deuxième trimestre de l’année, et ce, depuis que la série de données de l’EPVS existe. Notons que ces taux demeurent plus élevés dans les régions de la CN et de la CA que dans l’ensemble du Québec et du Canada.
Les salaires horaires moyens offerts pour ces postes vacants dans ces deux régions administratives restent inférieurs à ceux alloués au Québec (19,85 $) et au Canada (21,30 $). À cet effet, la croissance des salaires a atteint en CN 1,3 % et 4,8 % dans la CA, par rapport à la même période en 2018. Pendant ce temps, au Québec et au Canada les salaires proposés ont, respectivement, augmenté de 2,3 % et de 3,1 %.
La rareté de main-d’œuvre est un enjeu majeur pour la région. Toutefois, diverses mesures, associées à l’adoption du virage numérique 4.0, permettront d’atténuer les effets de la rareté de main-d’œuvre, et d’en limiter les conséquences sur la croissance économique régionale. Parmi celles-ci, nous pouvons citer l’intégration de bassins de main-d’œuvre moins sollicités, ainsi que l’attraction de travailleurs qualifiés désirant s’installer dans notre région.
Franck Ndefo
Économiste
Québec International