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Relance modérée du marché de l’emploi de la RMR de Québec

En octobre 2024, l’emploi dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec a enregistré l’une des meilleures performances au pays. Cette relance en demi-teinte reste relativement maigre par rapport à l’évolution de l’emploi sur une année.

Faits saillants – Octobre 2024

Visualisation des données

Tableau 1 - Portrait de l'emploi au mois d’octobre dans les principales RMR canadiennes

Sources : Statistique Canada, Tableau 14-10-0380-01, et Québec International

Analyse

Reprise mensuelle de l’emploi

En octobre, la RMR de Québec comptait environ 453 300 personnes en emploi (+0,9 %), marquant une reprise de la croissance après six mois de baisse. Cette performance est la quatrième plus prononcée au pays. Par rapport au mois précédent, l’emploi a connu une hausse de 0,3 % au Québec et de 0,1 % au Canada. 

Néanmoins, la reprise d’octobre ne suffit pas pour compenser la faiblesse de l’emploi dans les derniers mois. La conjoncture a ainsi rattrapé le marché de la région, qui avait bien performé en 2023, tandis qu’une stagnation de l’emploi est toujours envisagée pour l’année 2024 dans son ensemble. 


Les tensions du marché à Québec : marché serré et faiblesse de l’emploi

Entre octobre 2023 et 2024, la RMR de Québec, huitième en taille de population au Canada, a affiché la plus faible croissance démographique (+1,9 %) parmi les 12 principales RMR. Cela s'est produit malgré un rythme de croissance élevé par rapport à la cadence habituelle de la région. Côté emploi, elle enregistre une baisse de 1,2 %, soit l’une des plus marquées des principales RMR, devant London (-1,3 %) et derrière Vancouver (-0,5 %). Québec conserve toutefois le plus faible taux de chômage, traduisant une tension dans le marché de l’emploi. Par ailleurs, la RMR se situe dans la première moitié des régions en termes de taux d’emploi (63,3 %).


Les jeunes, les premiers affectés

Sur la même période d’une année (oct. 23 à oct. 24), les données non désaisonnalisées montrent que les jeunes de 15 à 24 ans sont ceux ayant été les plus affectés par la faiblesse de l’emploi, enregistrant la plus forte hausse de taux de chômage. De plus, on note que les industries d’hébergement-restauration, la finance-assurance et la construction ont essuyé des reculs, tandis que celles de l’administration publique, du transport-entreposage et des services professionnels ont enregistré des gains.


Émile Émond
Économiste principal

Québec International

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