FAITS SAILLANTS
PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES
En général, les dirigeants d’entreprise des régions de Québec et de Lévis évaluent favorablement l’année 2023, mais l’optimisme à l’égard de 2024 tend à s’amenuiser, en raison de la conjoncture économique.
- Deux dirigeants sur trois estiment que 2023 a été une bonne année pour leur secteur d’activité.
- Ce résultat accuse un recul de 9 points par rapport à l’année dernière et se traduit par une baisse de l’indice, qui passe de 71,9 en 2022 à 65,1 en 2023.
- Les répondants se montrent également moins encourageants à l’égard de l’évolution de la situation pour 2024 : 57 % s’attendent à une bonne année vs 72 % en 2023. Cela se répercute sur l’indice prévisionnel, qui atteint 59,1.
- L’inflation et ses diverses conséquences (coûts d’opération à 38 %, baisse des carnets de commandes à 23 % et l’accès au financement à 19 %) se hissent au-dessus de l’enjeu de la main-d’œuvre, qui occupe maintenant le deuxième rang des préoccupations
(28 %).
Les investissements
La quasi-totalité des entreprises sondées (98 %) a ressenti les impacts de l’inflation en 2023, ce qui s’est traduit par une hausse des prix (59 %) ou une réduction des marges de profits
(50 %).
- Au cours de l’année 2023, une entreprise sur trois (34 %) a vu ses ventes diminuer et 19 % ont repoussé ou annulé des investissements prévus.
- Les gestionnaires sondés s’attendent à devoir conjuguer avec les effets de l’inflation en 2024 : 41 % anticipent une baisse des ventes, 53 % prévoient devoir augmenter ses prix et 44 %, réduire ses marges de profits.
- 22 % devront annuler ou repousser des investissements prévus cette année.
Bien que plus de la moitié des entreprises (56 %) prévoit réaliser des investissements en 2024, une donnée similaire à l’an dernier, ce résultat est inférieur à ce qu’on observait avant la pandémie.
Les ressources humaines
Le recrutement et la rétention de personnel demeurent un enjeu pour une grande majorité de gestionnaires (79 %), mais il est toutefois occasionnel (46 %). Il s’agit de la première fois depuis 2016 où cet aspect n’a pas été la principale préoccupation des dirigeants.
- 75 % des gestionnaires ont fait des embauches au cours de la dernière année.
- En ce qui a trait aux mises à pied, 26 % des répondants ont dû en faire en 2023 vs 13 % l’année précédente.
- Pour 2024, les prévisions d’embauche demeurent stables : 76 % des dirigeants prévoient procéder à des embauches et 55 % projettent une variation positive de leur nombre d’employés.
- Les gestionnaires sont un peu plus optimistes en ce qui concerne les prévisions de mises à pied : 13 % d’entre eux envisagent devoir en effectuer dans les 12 prochains mois, alors que 26 % ont dû en faire en 2023. Ce chiffre est d’ailleurs plus élevé qu’en 2021, lorsqu'en pleine pandémie, 20 % des dirigeants avaient été contraints de mettre à pied du personnel.
Pour ce qui est du télétravail, on note une stabilité dans les résultats, autant pour les entreprises ayant des employés en télétravail (77 % vs 75 % en 2023) et le nombre d’employés en télétravail (57 % vs 55 % en 2023). Un dirigeant sur trois a remarqué une augmentation des demandes d’arrêt maladie liées à la santé mentale. À l’exception des horaires flexibles et des congés (73 %), c’est moins d’une entreprise sur deux qui offre un programme d’aide aux employés et des avantages sociaux en ce sens ainsi que la possibilité de travailler en mode hybride.
Les actions en matière de développement durable
Des initiatives en développement durable sont actuellement en place dans 65 % des entreprises. Il s’agit d’initiatives sociales à 49 % (inclusion et diversité du personnel, actions à impact positif dans notre communauté, amélioration des conditions de travail, etc.), environnementales à 33 % (réduction des émissions GES, efficacité énergétique, approvisionnement durable, etc.) et de gouvernance à 31 % (transparence dans la communication corporative, constitution représentative du CA, etc.).
- Les impacts de ces actions sont mesurés dans le tiers des entreprises.
- Au cours de la prochaine année, 31 % des dirigeants prévoient instaurer de nouvelles initiatives, un recul de 11 points par rapport à 2023.
- Les principaux freins à la mise en place d’actions : manque de temps (39 %) et de moyens financiers (36 %).
« Le sondage Conjoncture démontre que la situation économique est toujours complexe. Les entreprises font toujours face à l’inflation, qui arrive en tête de leurs préoccupations, en plus de composer avec des enjeux de main-d’œuvre. On remarque que l’optimisme est plus contenu, particulièrement pour les plus petites entreprises. En tant qu’agence de développement économique, Québec International sera présente pour trouver les meilleures stratégies possibles et les appuyer, qu’elles soient de grande ou de petite taille. », a dit le président-directeur général de Québec International, M. Carl Viel.
« Nous sommes très fiers de cette belle collaboration avec Québec International, la Jeune Chambre de commerce de Québec et Léger, qui résulte d’une volonté commune de porter la voix de nos dirigeants de Québec et Lévis, qui sont liés par des défis récurrents, mais aussi de nous rassembler autour de ces enjeux communs. L’inflation, les hausses de taxes, la rareté de main-d’œuvre demeurent au cœur des enjeux de nos entreprises et je suis convaincue que tous ensemble, avec nos gouvernements, on peut contribuer à leur offrir un environnement d’affaires qui ne freinera pas leurs ambitions, mais qui, au contraire, vont les soutenir et les appuyer dans leur élan pour l’année en cours.», a ajouté Mme Marie-Josée Morency, présidente-directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie du Grand Lévis.
« Les résultats du sondage nous offrent plusieurs pistes de solution et d'opportunités pour agir collectivement afin de mieux soutenir notre écosystème d'affaires. Pour nous, à la Jeune Chambre de commerce de Québec, la santé globale est une priorité parce qu'elle touche les humains derrière les entreprises, qu'elle soit économique, environnementale ou mentale. Plus que jamais nous ressentons sur le terrain le désir de nos membres de se connecter, de se rallier, de parler de santé globale et d’aller au fond du sujet. C'est en ce sens que, comme organisation, nous souhaitons fournir encore plus d'occasions de maillage, par des événements porteurs pour la communauté d'affaires, et mettre en place plusieurs solutions qui nous permettront, nous l'espérons, de remonter le niveau d'optimisme de nos entreprises afin que cela se reflète dans les résultats du prochain sondage. », a conclu Mme Laurence Girard, présidente de la Jeune Chambre de commerce de Québec saison 23-24.