Faits saillants
- La population active a enregistré une augmentation de 3 500 individus ce mois-ci, un quatrième mois consécutif de croissance.
- Selon l’Enquête sur la population active de Statistique Canada, on dénombrait 457 200 personnes en emploi en mars dans la région, soit 4 700 de plus par rapport au mois précédent.
- En mars, le taux de chômage était de 3,6 %, une baisse par rapport au mois de février (3,9 %). Il s’agit du plus faible taux enregistré depuis un an dans la RMR de Québec et le plus faible parmi les principales villes canadiennes.
- Au Québec, l’emploi a augmenté de 6 100 entre les mois de février et de mars, alors que le taux de chômage a légèrement diminué à 5,3 %.
- Statistique Canada estime qu’au 4e trimestre de 2018, le nombre de postes vacants dans les régions administratives de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches était de plus de 19 000, soit une augmentation de 16,9 % par rapport à la même période l’an dernier.
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Selon Enquête sur la population active (EPA), Statistique Canada observe une quatrième hausse consécutive du nombre de personnes en emploi dans la région de Québec. Au total, on estime ce nombre à 457 200 en mars, soit 4 700 de plus en comparaison au mois précédent. Aussi, le secteur des services, une fois encore, a été le moteur du marché du travail, particulièrement les services financiers, d’assurances et le reste des services professionnels se sont démarqués. À l’inverse, les industries manufacturière et de la construction ont toutes deux enregistré des reculs. De surcroît, notons que la population active rassemblait 474 200 personnes en mars, soit une augmentation de 3 500 individus par rapport au mois de février. Cette croissance conjuguée à celle de l’emploi a eu pour effet de contracter le taux de chômage jusqu’à 3,6 %. Il s’agit du plus faible taux enregistré depuis un an dans la RMR de Québec et le plus faible parmi les principales villes canadiennes. Les taux d’activité et d’emploi ont, pour leurs parts, poursuivi leurs hausses pour un 4e mois d’affilé, ceux-ci s’établissaient respectivement à 69,1 % et à 66,6 %.
Les données du marché du travail, au cours des derniers mois, montrent une pression sur le bassin de main-d’œuvre qui s’accentue alors que les besoins des employeurs ne cessent de croître. À cet effet, Statistique Canada a publié le 25 mars dernier les plus récentes données de son Enquête sur les postes vacants et les salaires (EPVS). Les données ne sont pas disponibles pour le territoire de la région métropolitaine de Québec, mais elles existent pour les régions administratives de la Capitale-Nationale et de la Chaudière-Appalaches. L’analyse de ces données permet de constater que le nombre de postes non comblés demeure élevé. À ce titre, celui-ci s’élève à 12 500 dans la Capitale-Nationale et 6 755 postes en Chaudière-Appalaches. Des croissances respectives de 18,7 % et de 13,8 % entre les 4e trimestres de 2017 et 2018. Le taux de postes vacants, qui correspond au nombre de postes vacants exprimé en pourcentage de l'ensemble des postes (occupés et vacants), témoigne de la rareté de main-d’œuvre qui sévit dans la région. Au dernier trimestre de 2018, ce taux a atteint 3,5 % dans la Capitale-Nationale (3,1 % au T4-2017) et 3,8 % dans la Chaudière-Appalaches (3,3 % au T4-2017).
Émile Émond
Économiste
Québec International