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Un taux de chômage encore bas malgré un recul de l'emploi en mars

En mars, Statistique Canada estimait le taux de chômage de la région à 4,9 %, soit une diminution en comparaison au mois de février (5 %). La RMR de Québec détient le plus bas taux au pays.

Faits saillants

  1. En mars, le marché du travail de la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec a baissé de 3 500 emplois (-0,8 %) par rapport au mois de février, soit un troisième recul consécutif.
  2. Néanmoins, le nombre de personnes en emploi au mois de mars 2021 représente 98 % des emplois que Québec comptait avant la COVID-19 (février 2020). Un manque à gagner comparable à celui des autres principales régions canadiennes.
  3. Le taux de chômage a diminué à 4,9 % en mars, la région détient le plus faible taux au Canada.
  4. Les données comparables pour le Québec indiquent que le nombre d'emplois a crû de 13 600 en mars par rapport au mois précédent. Ainsi, le Québec a retrouvé 96,5 % du niveau d’emploi prépandémique.


En graphiques



Commentaires

Les données de l’Enquête sur la population active (EPA) du mois de mars reflètent la réalité sur le marché du travail au cours de la semaine du 14 au 20 mars 2021. Comparativement aux données de février, celles du mois de mars témoignent de l’assouplissement des restrictions de santé publique entré en vigueur. Notamment, la réouverture des cinémas à compter du 26 février et des salles de spectacle, des gymnases et des restaurants le 8 mars dernier. Ainsi, les effets des mesures spéciales d’urgence dans la région de Québec ne pourront être observés que le mois prochain.

L’emploi recule en mars

Statistique Canada dénombrait 426 200 personnes en emploi dans la RMR de Québec au mois de mars, soit 3 500 de moins qu’en février (-0,8 %). Un résultat mensuel inférieur à ceux inscrits au Québec (+0,3 %) et au Canada (+0,6 %). Par rapport au niveau d’emploi qui prévalait avant la COVID-19, la région de Québec accuse un retard de 8 500 emplois. Autrement dit, le nombre d’emplois au mois de mars 2021 représente 98 % des emplois qu’il y avait en février 2020. Ce manque à gagner positionne Québec au milieu du peloton parmi les huit principales régions métropolitaines canadiennes à ce niveau.

Participation au marché du travail

Dans la région, il y avait 448 200 personnes actives sur la marché du travail au mois de mars, soit 4 400 de moins qu’au mois précédent. À ce propos, on remarque un retard de 5 200 personnes actives en comparaison du nombre avant la pandémie (février 2020). En mars 2021, le taux d’activité dans la région s’est établi à 65,2 %, soit le 2e plus élevé au Québec derrière Montréal. Pour sa part, le taux d’emploi de la RMR de Québec a atteint 62 %, le plus élevé dans la province.

Le chômage demeure bas

En mars, Statistique Canada estimait le taux de chômage de la région à 4,9 %, soit une diminution en comparaison au mois de février (5 %). La RMR de Québec détient le plus bas taux au pays. C’est le recul de la population active, plus marqué que le recul de l’emploi, qui explique la baisse du taux de chômage en mars. Soulignons que dans la région, le taux de chômage était de 4,1 % avant la pandémie (février 2020) et qu’il avait bondi à 12 % lors de la première vague.

Il y avait 22 000 chômeurs à Québec au mois de mars dernier, soit 800 de moins que le mois précédent. Par rapport au début de la crise (février 2020), la région enregistre une hausse de 3 300 chômeurs (+17,6 %). Une majoration nettement inférieure à celle enregistrée au Québec (+44,9 %) et au Canada (+ 48,1 %) pour la même période.


Mise en garde

Les données disponibles pour la région métropolitaine de recensement de Québec subissent un traitement statistique particulier (moyenne mobile trois mois) en raison du petit échantillon, ce qui a pour effet d’atténuer les fortes fluctuations des données. Ainsi, les données recueillies en janvier et en février influent sur l’estimation publiée pour le mois de mars. Veuillez noter également que nous utilisons des données comparables pour la province de Québec et les autres régions métropolitaines dans ce document. Pour en savoir plus, consultez : quelques rappels concernant les moyennes mobiles - ISQ.


Émile Émond
Économiste
Québec International

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